Accueil

Does the removal of non-photosynthetic sections lead to a down-regulation of photosynthesis in mosses? A first experiment

Zhe WANG, Maaike Y. BADER, Chunyan PI, Yunyu HE, Shuiliang GUO & Weikai BAO

en Cryptogamie, Bryologie 42 (7) - Pages 117-127

Publié le 25 mai 2021

L’élimination des sections non photosynthétiques entraîne-t-elle une régulation négative de la photosynthèse chez les mousses ? Une première expérience

Lors de la mesure de la photosynthèse chez les mousses, les sections non photosynthétiques (brunes) sont généralement retirées et seules les sections vertes sont mesurées. Cependant, la façon dont ce prétraitement affecte les taux de photosynthèse n’est pas claire. Nous avons donc étudié l’effet de l’élimination des sections non photosynthétiques chez trois espèces de mousses présentant des structures morphologiques et anatomiques de tige distinctes, en comparant les taux d’assimilation nets de CO2 (AN) des sections vertes et brunes détachées à ceux des pousses intactes. Juste après la séparation, la somme des taux d’assimilation de CO2 des sections séparées était significativement inférieure à celle des pousses intactes pour Pogonatum nudiusculum Mitt. et Pleuroziopsis ruthenica (Weinm.) Kindb. ex E. Britton, alors qu’aucune différence significative n’a été trouvée pour Actinothuidium hookeri (Mitt.) Broth. Cependant, l’AN s’est rétabli en un jour, et la réduction progressive de l’AN attendue si l’élimination des puits de carbone était un mécanisme important n’a pas été observée. Notre étude indique que l’élimination des sections non photosynthétiques entraîne une sous-estimation de la capacité photosynthétique des sections de mousses vertes, mais seulement pour les espèces ayant des structures de transport interne relativement complexes, et seulement immédiatement après la séparation. La réponse rapide et transitoire suggère un mécanisme via un signal électrique induit par une blessure ou une intégrité hydraulique réduite, plutôt que par une force de puits de carbone réduite. Des études plus complètes sur la signalisation et d’autres mécanismes régulant la photosynthèse des mousses contribueront à l’élaboration de méthodes de mesure plus précises ainsi qu’à une meilleure compréhension de l’écophysiologie des mousses et de leur contribution aux flux de carbone dans les écosystèmes terrestres.


Mots-clés :

Actinothuidium hookeri, Pleuroziopsis ruthenica, Pogonatum nudiusculum, échanges gazeux, intégrité hydrique, préparation des échantillons, régulation des puits

Télécharger l'article complet au format PDF Commander une version imprimée